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mardi 6 juillet 2010

Pondicherry: le paradis?!

Premier midi, premier déjeuner...

Je suis arrivée dimanche soir à Pondicherry (pour ceux/celles qui l'ignorent encore, je pars vivre/ travailler là-bas pour quelques temps), et plus particulièrement à Vaithikuppam, petit village de pêcheurs où j’habiterai une petite maison que se partagent pour le moment Claudia (qui part bientôt au Sri Lanka) et Fanny.

Nous sommes arrivées par la route de la mer, mais je n’ai rien vu le premier soir, il faisait déjà noir ; j’ai quand même pu me rendre compte de la différence d’avec Delhi ; Vaithikuppam comporte beaucoup de petites bicoques en palmier tressé, des cabanes de pêcheurs en fait, qui se suivent sur la côte. Les gens dorment un peu partout, sur des poutres, sur des terrains vagues et, lorsqu’il fait trop chaud, sur des lits à l’extérieur, paraît-il.

Les grandes allées aérées de la ville blanche

L'espace, un endroit où la jeunesse prend l'apéro

Notre petite maison à nous n’est ni en bambou ni en palmier tressé; elle n’est pas colorée non plus, comme le sont certaines autres ou les temples. Simple mais charmante, elle s’élève sur deux étages et cache une terrasse fort sympathique. Lily, notre femme à tout faire, s’occupe de tout : linge, cuisine, ménage… Voilà comment je vais passer de « pas bonne à marier » à « immariable » !

Ce premier soir m’a aussi permis de goûter aux saveurs pondichérriennes, et j’ai compris que plus jamais je n’aurai de gros manque vis-à-vis des plats français. Nous sommes allées dîner en terrasse, dans un restau où le menu me donna du fil à retordre. Je finis par me décider pour un steak sauce roquefort avec frites, suivi d’une mousse au chocolat. Je n’étais plus en Inde !



Mais c’est le lendemain matin, en nous rendant au travail (mi chemin à pied et mi chemin en rickshaw), que j’ai vraiment découvert Pondy. Il faisait délicieusement beau ce jour là, pas trop chaud, ciel d’un bleu éclatant et grand soleil (cocotier à côté de la maison). C’était très agréable de marcher dans le village et de découvrir les temples, les locaux – qui vous dévisagent autant qu’en Inde du Nord -, l’ambiance du Sud, beaucoup plus décontractée. Arrivée à Pondicherry, j’ai pu me rendre compte du charme de cette ville, avec ses larges rues aérées et boisées, et l’Océan.

Pondicherry est traversée par un canal qui sépare la ville blanche de la ville noire. La ville blanche, ville des colons, a de grandes allées aérées, d'imposantes bâtisses, tout paraît propre ordonnée. La ville noire, c’est la ville indienne, qui a conservé ses vieilles maisons tamoules des années 30, ses couleurs et un charme fou, malgré un traffic un peu grouillant. On y retrouve les marchés et l’agitation indienne, qui nous rappellent que Pondicherry, c’est tout de même l’Inde. A l’image des deux couleurs de la ville, de ses deux cultures mélangées, les gendarmes d’ici portent uniforme blanc sur peau très foncée (ainsi qu’un magnifique képi rouge bordeaux, trop la classe !).

L'agence!

L’autre grande et agréable surprise, ce fut de découvrir l’agence et mon nouveau bureau : rien à voir avec le « bidonville » d’Okhla à Delhi, dans nos locaux où l’on crevait de chaud et où tout était sans cesse poussiéreux, avec des murs bien vides. Ici, c’est une agence toute mignonne meublée de bois, spacieuse et dont les murs sont décorés d’œuvres que nous exposons temporairement. Tout est propre, tout sent bon, il y règne un calme bénéfique et une fraîcheur quasi constante.


Sans compter que, dorénavant, les pauses de midi sont de vraies pauses, des moments de détente où l’on sort, où l’on a le choix des menus (et une boulangerie, Baker’s street), où l’on peut même déjeuner avec des gens extérieurs à l'agence, chose impensable à Delhi. Vous l’aurez compris, à ce niveau là, je revis ! Je retrouve des sensations aussi, je fais des parallèles avec d’autres villes, avec des souvenirs, tout m’évoque quelque chose à Pondi, par exemple la « promenade » (balade au bord de mer) m’évoque le malecon de Lima, et ses odeurs éveillent mes sens…


Les noms de rues en tamil et en français

Partout, ça parle français, ça comprend le français. Les femmes de ménage lancent des « ça va » à coups de balai, les serveurs utilisent leurs connaissances de la langue, et pas mal d’Indiens sont francophones (attention à tenir votre langue dans les lieux publics… !!).



Tout à côté de chez moi, à Vaithikuppam

Rien à dire, le confort de vie n’a rien à voir avec Delhi, et même si, au bout de deux jours il est difficile de faire un bilan, en quelques points je peux dire que:

- J’ai commencé ma journée de travail à midi, et je suis allée à pied au bureau, en 25 min, en longeant l’océan déchaîné VS J’ai commencé ma journée à 9H00 parce que si je pars après 08H30 de chez moi j’ai une heure de rickshaw qui m’attend, dans les embouteillages

- J’ai déjeuné dehors d’un sandwich jambon fromage (oui oui, je sais, ça vous paraît d’une banalité…), d’un mini macaron et d’un VRAI café VS j’ai déjeuné en 15 min dans la salle de réunion blindée d’une lunch box et puis flûte, le mardi ce sont les boulettes que je n’aime pas dans la sauce jaune…

- J’ai circulé en vélo pour aller m’acheter un téléphone VS rickshaw, rickshaw, rickshaw !

- Quand je suis rentrée à 21H30 chez moi, de délicieuses pâtes aux crevettes m’attendaient dans une poêle (ça me rappelle un peu l’excitation de quand j’étais plus jeune, au moment de savoir ce que maman avait cuisiné)… VS quand je suis rentrée chez moi vers 21H30, le frigo était vide et j’ai eu la flemme de cuisiner alors j’ai grignoté du chocolat…


A côté de chez moi toujours...

Alors, elle est pas belle la vie à Pondicherry ?!!